La rigidité du métal n’est que contrefaçon. Il renaît entre les mains du sculpteur qui l’apprivoise. Il le redessine, l’arrondit, le lisse et lui prête vie. Il le maîtrise avec fermeté et légèreté. Il lui brode un habit d’espérance, lui apprend à marcher et le libère. Le métal n’est pas silencieux. Il est bruyant et prend une grosse voix lorsque l’outil le heurte. Sa froideur n’est qu’apparence. Il brûle du désir d’exister sous le feu du maître des forges. Le métal peut être si lourd et devenir si aérien…

 

Il est celui qu’on veut qu’il soit. Il obéit et se laisse faire pour mieux posséder sa liberté. Objet utilitaire ou racontant une histoire, il est avant tout la représentation de son créateur qui a su le dompter et se l’approprier. Le métal sait se multiplier à l’infini comme il peut être unique…

Retour à l'accueil