Que penser de ce monde où la violence et la répression sont les comportements majoritaires ? Où sont passées les limites naturelles du vivre ensemble ? Celles qui permettent de vivre en harmonie grâce aux notions du bien et du mal ?

Notre société est désormais divisée en deux. Soit on impose, soit on détruit.

Face à la violence, certains n’interviennent pas et préfèrent filmer pour témoigner et s’indigner sur les réseaux sociaux, et peut-être vendre la vidéo à des médias détestées. Face à la violence, on appelle à la tolérance, mais pour qui ? Pour les agresseurs ? De la part des victimes ? On peut se demander où sont passées les notions du bien et du mal… La compassion se tromperait-elle de camp ? Une vie équilibrée se construit dans la bienveillance, avec le ventre plein et un toit sur la tête, sans vivre dans la peur.

Les dirigeants, qu’ils soient chefs de pays, chefs d’entreprise ou chefs de famille, tous ceux qui considèrent avoir le pouvoir qui leur a été remis par le peuple, les actionnaires ou un héritage ou un travail acharné, une tradition familiale et désuète, ont une responsabilité importante. Ils ont le rôle de protecteur. A eux de faire preuve d’une protection juste et pas un patriarcat dépassé. Le pouvoir ne peut être considéré comme la force car les retournements de situation sont pléthores dans l’Histoire des peuples.

Il faut se méfier de l’eau qui dort car les débordements arrivent sans qu’on s’y attende. La peur rend fou et nourrit la haine. Lorsque l’équilibre est défaillant et que les justiciers veulent imposer leurs idées et leurs façons de penser, lorsque la dictature devient la norme jusque ceux qui veulent défendre la justice, l’effondrement n’est plus très loin d’arriver.

Jean-Jacques Rousseau considérait que l’homme était naturellement bon et que la société le dépravait. Pourtant, peut-on considérer qu’il est naturellement bon puisque c’est lui qui construit la société ? On pourrait penser que l’homme est naturellement bon uniquement lorsqu’il est seul.

"Etre" nourrit l’âme et "avoir" nourrit le corps. Mais à trop nourrir le corps et pas assez le cœur qui est pourtant essentiel pour vivre, les conséquences sont la fin assurée. On peut enlever des parties de notre corps sans mourir, mais on ne peut plus vivre sans le battement de notre cœur.

©FrançoiseLATOUR

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