Retour imperceptible vers la vie
Mes pas s'étaient perdus dans le chaos d'une vie réduite en poussière.
La cendre collait à mes semelles, c'est aujourd'hui, c'était hier…
La source des larmes s'est tarie dans ce pauvre cœur
Qui, brisé, a enfin réussi à étouffer la voix de sa rancœur…
Telle la marée, la douleur peut encore revenir parfois,
Mais je ne suis plus aveuglée et j'écoute la musique de ta voix
Que j'ai gardé quelque part au plus profond de ma mémoire.
Car depuis que je sais, j'ai écrit l'apaisement dans un vieux grimoire.
J'entends les paroles que tu m'as adressées derrière les mots
Et auxquelles je n'ai pas pu répondre, oppressée par les maux.
Il fallait du temps pour adoucir sinon éteindre la colère et la peur,
Pour revivre après être restée si longtemps figée dans la stupeur…